mercredi 27 juin 2007

L'heure du départ

Ça y est ! Les onzes semaines de stage à Halifax touchent à leur fin. Je décolle samedi. Direction: Ottawa, pour y passer deux jours, dont le premier juillet, jour de la fête nationale. Puis je profiterai d'une semaine avec Bruno et Romain à Montréal, avant de traverser de nouveau l'Atlantique. Les dernières semaines ont été plutôt chargées, entre recherche et rapport de stage, et le manque de photos, de découverte et surtout d'envie après une journée de travail de passer encore quelques heures devant l'écran pour écrire m'ont hélas dissuadé de donner des nouvelles sur le blog. J'ai pourtant découvert une nouvelle facette de la vie haligonienne (les habitants d'Halifax étant les haligoniens), qui est celle des communautés française et francophone. J'ai participé de loin à l'organisation de la fête de la musique. Cet événement était une nouveauté ici, mise en place essentiellement par l'Alliance française. Poste de combat jeudi soir donc, pour une soirée quand même plus ou moins auto-gérée par les artistes et les bars. Mais ça ne s'est pas arrêté là, rebelotte vendredi 22 avec la fête de la Saint Jean-Baptiste, patron des Québécois, célébrée avec les amis français lors d'une soirée québécoise au cercle naval. Poutine à volonté, mmm ! Enfin pot de départ d'Anaïs, stagiaire de l'Alliance française et organisatrice en chef de la fête de la musique, samedi soir. Encore une fois très sympathique, même si c'est un peu tard pour se faire de nouveaux amis.

mercredi 6 juin 2007

Moteur... action !

Une fois n'est pas coutume, je quitte le style reportage pour donner quelques nouvelles. Comme vous avez pu le constater les mises à jours se font moins fréquentes ces en ce moment. Non que j'aie moins à raconter; bien au contraire ! mais les choses à raconter me prennent tellement de temps justement que j'ai plus de mal à en trouver pour les narrer. Enfin en voilà au moins un aperçu.

On tourne !

Le tournage du court-métrage a enfin commencé. Malheureusement je n'ai pas toujours beaucoup de temps pour y participer. Enfin au moins, grandiose scène à l'aéroport samedi matin. Un peu laborieux, mais vraiment amusant, d'autant que Brian, notre acteur principal, est un jeune professionnel du spectacle qui sait se rendre comique. Si vous voulez voir ce qu'il donne en vrai, allez donc jeter un coup d'oeil aux picnicface sur Youtube. Mon clip préféré est sans doute celui de la fête des mères.

Micah (gauche) et Brian, en tenue de combat (droite)

Pommiers et falaises

Non, il ne s'agit pas de la Normandie ! Suite du week-end: départ avec mes amis du premier étage (la terrible bande à Micah), pour aller voir la fête de la floraison des pommiers à Kentville et Wolfville. Le léger inconvénient du Canada, c'est que dans l'ensemble, tout ferme tôt. Du coup, lorsque l'on a deux heures de retard, ça n'est pas franchement étonnant de ne plus rien trouver à l'arrivée. C'est quand même bizarre de voir une fête populaire désertée à 18 heures. On va dire que c'est culturel... En tout cas cela ne nous a pas empêché de bien nous amuser. Bien sympathique veillée au coin du feu au camping le soir, puis le lendemain matin réveil sportif à l'ultimate frisbee. Vous ne connaissez pas ? Il s'agit d'un jeu d'équipe qui se joue avec un frisbee. La preuve en tout cas qu'on ne le pratique pas uniquement à Versailles.

Enfin une petite glace à Wolfville

et surtout une bonne séance de bronzette...

Un déjeuner tardif et quelques coups de soleil plus tard, il était malheureusement déjà l'heure de rentrer à Halifax. Je me souviendrai outre de la gentillesse de mes amis, surtout de paysages marins époustouflants. Avec 30 pieds de marnage, il paraît que c'est là que l'on trouve "les plus grandes marées du monde." Quand on a vu le Mont Saint-Michel et que l'on entend cela, on sourit d'amusement. Mais mon sourire blasé s'est vite transformé en réel émerveillement lorsque j'ai vu la côte en question. Je ne sais pas s'il faut comparer à la Bretagne; la différence est frappante. Ici, la boue et l'herbe remplacent sable, rochers et algue. Là où cela devient extraordinaire, c'est qu'au pied des falaises s'étend une véritable plaine au bord de la mer à marée basse, et dans certaines baies, l'herbe pousse même juste au dessus de l'eau. Le résultat, est cet embarcadère irréel à plus de 200 mètres de l'eau, dans la fausse plaine.

Catégorique et impératif

Travail, travail. Moins de quatre semaines, maintenant. Si le temps restant diminue vite, le stress et la quantité de travail augmente. J'ai fini la première partie de mon travail, et j'ai enfin démontré que l'on peut construire listes, arbres et autres constructions du genre avec des données quantiques. J'ai dû pour cela résoudre un certain nombre de problèmes assez techniques, bien plus que je ne l'imaginais au premier abord. C'est ça la recherche, d'après mon chef. Ce qui m'inquiète, c'est que j'attaque la deuxième partie, avec des choses aussi désagréables que des flux de données quantiques, simples, multiples, croisés, on doit tout pouvoir définir. Et là je sors complètement des sentiers battus. J'ai une vague idée de ce que je veux obtenir, mais c'est à moi de construire le modèle tout entier, sans pouvoir me reposer sur une base solide comme c'était le cas précédemment. Cela demande beaucoup d'imagination, et cela demande de se casser la tête non pour résoudre des problèmes mais plutôt pour en trouver à résoudre. Un mode de pensée auquel je ne suis absolument pas habitué. Du coup je stresse un peu, d'autant que le temps me manque et qu'il faut aussi préparer le retour, avec en particulier un rapport de stage à pondre (allez expliquer à un spécialiste de la sémantique ce que c'est qu'un type de données, sans sombrer dans le ridicule)... ce qui n'améliore pas non plus mon efficacité. Mais bon la recherche, c'est ça aussi, et c'est même censé être la partie la plus passionnante, non ?