jeudi 26 avril 2007

Les délices d'Halifax

S'il y a une chose sur laquelle je ne me suis pas encore attardée, il s'agit bien de la ville d'Halifax. Depuis que j'ai fait un peu mieux connaissance avec celle-ci pendant le week-end, me voilà prêt à vous donner quelques détails supplémentaires. Bon, pour tous ceux qui ne l'auraient pas encore compris, Halifax est située sur la côte Est du Canada. On peut la voir comme une paisible ville de taille moyenne, ou comme le plus grand port du pays, célèbre à la fois pour son arsenal, ses homards et ses explosions. Il s'agit surtout pour moi d'une charmante ville côtière, avec un centre ville historique et un port agréable et quelques universités dont les étudiants sont en train de disparaître pour l'été. Quelques images valent toutefois mieux qu'un long discours, alors laissez-moi plutôt vous narrer en photos mon premier week-end en Nouvelle-Ecosse.

J'ai retrouvé ma guide Kathleen samedi en début d'après-midi devant l'auberge de jeunesse. Rencontrée jeudi soir, j'avais demandé à cette demoiselle de me montrer les jolis quartiers de la ville, car je n'avais eu l'occasion de voir que la rue assez sale de l'auberge de jeunesse et le microcosme de l'université. Nous avons donc parcourru les rues de la capitale néo-écossaise, apercevant la place de la cathédrale anglicane, la statue du célébrissime Joseph Howe, qui est un peu le Raffles local, et les quelques édifices, parfois très jolis mais bien souvent dissimulés entre deux blockhaus de 50 étages; sans compter une quantité incroyable de débits de boissons - enfin, dans un port, il y a des marins, non ?

La visite s'est poursuivie avec un détour par Dartmouth. Darmouth ? Il s'agit de la ville jumelle d'Halifax, située juste de l'autre côté de la baie. Petite soeur résidentielle, on ne lui prête d'intérêt qu'à cause du pont et du bac qui permettent d'y accéder et desquels on a une très belle vue sur Halifax. J'y ai déjà mis les pieds trois fois, et d'après Kathleen je suis bien au-dessus de la moyenne des étudiants de l'université dans ce domaine !

Nous sommes rentrés par le bac comme nous étions partis et avons passé la fin de l'après-midi à flâner sur le port touristique, dans le centre ville et même jusqu'en haut de la forteresse d'Halifax. En fait après la fondation de la ville en 1749, celle-ci fut violemment disputée entre Français et Anglais. Lorsque les Anglais ont pris la colonie ils ont érigé une forteresse dernier cri dont l'architecture rappelle fortement une forteresse à la Vauban. Ironie de l'histoire, cinq ans après un nouveau type d'artillerie ayant été inventé pour les bateaux, le fort est devenu totalement obsolète. Heureusement les Anglais eurent tôt fait de gagner la guerre et la forteresse n'a jamais essuyé de coup de feu.

Enfin dimanche, une bien belle journée pour aller à la plage. Matt, le photographe rencontré à l'auberge de jeunesse m'a proposé une balade en voiture jusqu'à Lawrence town où il y a une belle plage et surtout une superbe boutique de surf, puis jusqu'à Peggy's Cove, le village de pêcheurs du coin réputé pour son phare. Magnifique après-midi s'il en fut, seule la brise glaciale nous a rappelé que non, nous n'étions pas sur la côte d'Azur.

Finissons enfin avec une excellente nouvelle. Après une recherche assez laborieuse, j'ai enfin trouvé une collocation. Rien d'extraordinaire, si ce n'est que la maison est située rue Le Marchant (avec un t), à deux pas de l'université, et surtout que c'est propre et bien rangé. Même pour moi c'est un critère !

vendredi 20 avril 2007

L'auberge du routard fringant

Plus d'une semaine déjà au pays des érables, et un certain temps aussi à Halifax, il fallait bien que j'écrive de nouveau un petit article. Me voici donc, cherchant activement un logement et résidant pour l'heure dans la petite Halifax Backpacker's Hostel. Comme pour certains fromages, c'est écrit dessus. Certes sans prétention et choisi essentiellement pour la faiblesse des tarifs pratiqués, cet endroit m'a néanmoins permis de rencontrer quelques personnes de tous horizons, depuis Song le quadragénaire Coréen venu ici pour apprendre l'anglais jusqu'à Julia la touriste Allemande proche du retour au pays, en passant par les incontournables Matt l'apprenti photographe en stage chez le journal local, Paul le routard professionnel et Travis qui fait la permanence la nuit ici en attendant de partir pour l'été faire son vrai métier: guide de pêche dans l'Ontario. Enfin c'est ce que l'on appelle une auberge de jeunesse, j'imagine ?

La recherche d'une chambre m'a hélas pris un temps assez conséquent cette semaine, sans résultat exceptionnel malheureusement. Bien qu'en ce moment les étudiants de premier cycle soient censés faire leurs bagages et donc chercher à sous-louer, je pars avec un boulet conséquent au pied car je ne compte rester que deux mois sur les quatre de l'été. Dommage, car évidemment les trois plus belles chambres que j'ai vues m'ont été refusées pour cette raison! J'hésite encore à pénétrer dans les antres aux piles de vaisselles et de poussière monumentales que j'ai aperçues par ailleurs ou bien à continuer de chercher; mais deux mois, c'est court, et je suis pressé d'être chez moi.

Heureusement le beau temps et le week-end arrivent en même temps, après une semaine de pluie glaciale particulièrement désagréable lorsque l'on sillonne le quartier universitaire pour trouver les maisons d'étudiants dissimulées dans tous les recoins. On voyait ce matin les derniers tas de neige de la saison fondre au soleil dans la rue.

Profitez bien tous de votre week-end. Pour être original, encouragez tous ceux autour de vous à aller voter, et pensez à ceux qui ne peuvent pas le faire pour des raisons technico-admnistratives. Au passage, si quelqu'un pense à une connaissance commune qui voterait dans le 6e arrondissement, ça pourrait m'être extrêmement utile pour établir une procuration, ne serait-ce que pour les législatives.

lundi 16 avril 2007

En voiture !

Il faut croire que j'ai survécu. Enfin plutôt bien dirait-on, et malgré les appréhensions, finalement les trains de nuit canadiens sont bien à la hauteur de leurs cousins européens (sauf peut-âtre pour la vitesse et l'électrification, mais c'est une autre histoire).

"Décollage imminent !". Cette phrase, j'ai presque cru l'entendre. La SNCF locale pousse le mimétisme envers les avions au point de proposer l'enregistrement des bagages ainsi que de faire passer un stewart dans chaque wagon pour bien expliquer où sont situées les issues de secours. Stewart ? Eh oui, pas de contrôle des billets dans ce pays, tout est fait à l'entrée. Du coup le personnel ne joue pas les grincheux colleurs d'amendes mais sont au contraire des gentils accompagnateurs qui font les lits et que les enfants appellent par leurs prénoms. Contrairement à mes attentes je n'ai en revanche fait la connaissance que d'un couple de retraités qui sont descendus avant moi ainsi que d'un stewart francophone. Il faut croire que les étudiants n'ont pas entamé leur migration vers l'Est, je dois être en avance. Heureusement avec un peu de lecture, beaucoup de sommeil et un plein sac de victuailles, je n'ai pas eu le temps de m'ennuyer, et tout juste celui de jeter un oeil au magnifique paysage canadien qui défilait. Sur ce point aussi les compagnies ferroviaires d'outre-atlantique font très fort: des kilomètres de magnifique forêt recouverte de neige, avec beaucoup de jolies riviès et de marécages glacés, succédés par la beauté plus printanière des nombreux fleuves juste au Nord de ma destination.

Enfin arrivée tant attendue à Halifax dimanche soir. Je retrouve une bonne ville bien de chez nous où tout est fermé à ce moment-là de la semaine. A une différence notable près, c'est qu'ici même les restaurants sont fermés le dimanche soir. Alors vive la pizzéria qui m'a évité de peu la mort par ingestion de sandwichs pour un quatrième repas dans le week-end !

samedi 14 avril 2007

Montréal - bienvenue au Canada !

Voilà le premier vrai message sur mon carnet de bord virtuel, et je ne sais pas par où commencer. Cela fait maintenant deux jours que je suis arrivé à Montréal, mais je m'apprête à repartir tout à l'heure vers ma destination principale: Halifax !

Commençons donc par le début. Après un voyage des moins passionnants, j'ai été accueilli dès la sortie de l'avion par d'énormes flocons de neige à désespérer tout Canadien attendant avec impatience l'été béni qui doit succéder au long, très long hiver du Nord, mais à ravir le touriste européen en manque de neige. Pour m'introduire à ce pays aux coutumes climatiques étranges m'attendait également sur le seuil de l'aéroport le charmant Romain Digonnet. Romain est à la fois un ami rencontré au lycée français de Singapour et mon parrain de baptême. Cela me faisait particulièrement plaisir de le revoir, d'autant que je ne l'avais pas croisé depuis son départ de Paris il y a deux ans. Aurais-je pu profité d'une sieste réparatrice avant de partir à l'assaut de la métropole québecoise ? Que nenni ! Romain avait prévu tout un programme, et il ne s'agissait pas de s'ennuyer ni même de dormir. Un peu plus de deux jours. C'était tellement court pour un tour en accéléré de Montréal; pour des retrouvailles ô combien émouvantes avec Bruno Angeles, le véritable Che Guevara réincarné en un informaticien guitariste que je n'avais pas aperçu depuis son départ de Singapour voici maintenant sept ans; pour patiner dans la neige et me tremper les pieds dans des chaussures très bien adaptées au climat français; pour de bonnes parties de rigolade avec toute la colloc' de Romain: Guillemette, Layla, Daniel, Marianne et Louis - et même un peu Bruno.

Il est presque l'heure de partir vers Halifax, où j'effectuerai mon stage. Je ne sais guère s'il faut que je me réjouisse d'arriver bientôt à destination ou si je dois regretter la chaleur humaine de la collocation digonnesque. Un autre soucis plus urgent de décision : craindre les vingt heures de train, ou au contraire espérer d'en profiter pour enfin dormir, pour voir des paysages magnifiques (quoique de nuit...) et rencontrer des Canadiens je l'espère aussi sympathiques que les Français que j'ai vu à Montréal ? La suite au prochain épisode ! Pour les impatients: promis, je vous préviens dès que je vois un vrai de vrai caribou.

vendredi 13 avril 2007

Introduction

Bienvenue sur mes carnets de voyage. J'espère comme tout blogger qui se respecte en faire un site reconnu mondialement, peut-être même jusqu'en France, voire au Japon et avec un peu de chance aux Etats-Unis ! A moi la gloire, à moi la fortune, à moi la célébrité ! Mais pour l'heure, à vous, chers amis, chère famille, chers passants et peut-être adorable futur employeur qui aura retrouvé ma trace ici grâce à un produit de l'informatique moderne, entre deux adresses dévoilant à tous la noirceur de mon casier judiciaire, bref à vous tous lecteurs adulés un petit moment de dépaysement, de voyage ainsi que quelques nouvelles. La règle est bien sûr la même qu'ailleurs: n'hésitez pas à laisser vos commentaires, des plus jolis compliments aux pires insultes, en passant par vos traits d'humour et d'humeur. Pensez également à en discuter et à diffuser l'adresse à nos proches. Car si vous espérez des nouvelles de mes aventures par ce biais, j'en attend autant des vôtres à tous, et je ne saurais avoir la prétention de n'oublier personne dans une liste de diffusion kilométrique. Bref, je vous souhaite à tous, outre gloire et beauté, un passage plaisant et constructif sur ma page. Que cela vous donne à vous aussi envie de voyager, de découvrir le monde, l'univers et tout le reste. Et si vous ne trouvez pas ici la réponse à la question du sens de la vie, pensez après avoir regardé de nouveau l'intégrale des Monty Python à exprimer vos graves interrogations dans la partie des commentaires, pour renforcer de la sorte le ciment qui lie la foule de ceux que j'aime. Alors accrochez-vous bien à vos montres à quartz, c'est parti !